J-1 : Le nouvel horizon du cyclisme est à l'extrême nord
13 août 2014 - 18:47
À la veille de l'événement, Marcel Kittel et Alexander Kristoff, les deux sprinters les plus victorieux du Tour de France avec respectivement quatre et deux victoires d'étapes, se sont retrouvés dix-huit jours après avoir terminé premier et deuxième sur les Champs-Elysées.
« Venir ici est une nouvelle expérience pour moi, a commenté Kittel. Les routes sont vraiment différentes. Il n'y a aucun danger et l'environnement est particulier avec la mer, les lacs et les fjords qui font le charme de la Norvège. La nature est magnifique. C'est une belle manière de reprendre la compétition après le Tour de France. Je dois d'abord voir comment répondent mes jambes après ma coupure. »
« La deuxième étape nous convient à tous les deux, a indiqué Kristoff. J'ai pris un peu de repos après le Tour mais je suis de nouveau en bonne forme. Je risque de souffrir dans les bosses mais je suis prêt pour une nouvelle bagarre avec Marcel. »
Thor Hushovd, la légende du cyclisme norvégien, est l'autre star de l'événement. Le champion du monde 2010 est l'ambassadeur de l'Arctic Race of Norway et le premier lauréat au palmarès. « Je suis ravi d'être ici », a dit le coureur de BMC qui a sérieusement préparé son affaire au Tour de Pologne quand les coureurs du Tour de France décompressaient.
Le parcours est plus exigeant que l'an passé. Il comprend deux côtes dans les vingt-cinq derniers kilomètres de la première étape, une arrivée de la troisième étape à Kvænangsfjellet au sommet d'une montée de sept kilomètres et la bosse de Tromsø sur le circuit final du quatrième et dernier jour de course. Dans l'esprit des anciens champions norvégiens Atle Kvålsvoll et Dag-Otto Lauritzen, les jeux sont ouverts.
Des coureurs du Tour de France comme Jan Barta (NetApp-Endura), Simon Spilak (Katusha) et Amaël Moinard (BMC) et ceux qui préparent la Vuelta comme Lars-Petter Nordhaug et Stef Clement (Belkin), Tobias Ludvigsson (Giant-Shimano), Guillaume Boivin et Oscar Gatto (Cannondale), Thomas Löfkvist et Sébastien Hinault (IAM Cycling), le doyen de la course à 40 ans, sont à la croisée des chemins. L'Argentin Eduardo Sepulveda (Bretagne-Séché Environnement), qui a manqué le Tour pour cause de blessure, trouvera un terrain à sa convenance, de même que les grands espoirs norvégiens qui émargent dans deux catégories : Sondre Holst Enger (IAM Cycling) et Sven Erik Bystrøm (Katusha) effectuent leurs débuts avec leur nouvelle équipe tandis que Oskar Svendsen et Kristoffer Skjerping (Joker), Sindre Lunke et Fridtjof Røinås (Sparenbanken Sør), Filip Eidsheim (FixIT.no), Hausken Jacobsen et August Jensen (Øster Hus-Ridley), également promis à un grand avenir, trouvent dans l'Arctic Race of Norway une formidable plateforme pour exposer leur talent aux meilleures équipes du monde.
« Notre vœu est d'amener cette course au plus haut niveau possible, indique Claude Rach, manager de l'ARN. De plus en plus d'équipes et de coureurs de grand standing adhèrent à l'événement, ce qui est un signe encourageant pour son développement durable que nous voulons tous. Mais comme on le dit souvent, l'Arctic Race of Norway est bien plus qu'une course. C'est le résultat de l'enthousiasme affiché par les gens, d'une collaboration sans frontière géographique ou politique, qui implique le secteur public et le privé dans un contexte particulièrement spectaculaire pour une course cycliste. »
« C'est un événement destiné à promouvoir la Norvège dans sa globalité », ajoute Knut Eirik Dybdal, le directeur de l'ARN, ému à l'approche de la chaleureuse présentation des équipes effectuée à Hammerfest en présence de Christian Prudhomme, le patron du Tour de France, et de Jean-Etienne Amaury, le président d'Amaury Sport Organisation, qui vont suivre la première étape jusqu'au cap Nord.
L'Arctic Race of Norway sera diffusée par 26 détenteurs de droits dont 22 chaînes de télévision et 4 agences d'information. La retransmission en direct est programmée en Europe sur TV2 Norway, sur L'Equipe 21 (France) qui en est à sa deuxième expérience du genre après la World's Ports Classic, DIGI (République tchèque et Slovaquie) et Eurosport (56 pays), en Amérique sur TDN (9 pays), en Asie et Océanie sur Eurosport Asie (16 pays), ce qui touchera, résumés compris, des téléspectateurs de 180 pays, contre 110 l'an passé.
« Cette course va continuer à grandir à l'avenir », promet Knut Eirik Dybdal.