La présentation officielle du parcours aura lieu en janvier 2026

Au Grand Nord, le cyclisme repousse ses frontières

8 juillet 2015 - 10:29

Mieux, comme lors de la première édition dont le classement général s’était joué aux bonifications le tout dernier jour, le suspense a duré jusqu’au dernier kilomètre de l’ultime étape à Tromsø. Où Thor Hushovd, terrassé par Alexander Kristoff, son successeur au sommet de la pyramide du cyclisme norvégien qui ne cesse de s’agrandir, a bien failli quitter la carrière professionnelle sur un succès d’estime à domicile. Le public, bon enfant comme partout dans le monde au bord des routes, ne lui en a pas tenu rigueur.

L’Arctic Race of Norway est née de ses exploits au Tour de France, retransmis depuis 2002 par TV2 qui tisse le lien entre ces deux événements. Thor n’est plus sur le vélo mais il reste, plus que jamais, l’ambassadeur de cette course où son nom apparaît en première ligne du palmarès. Un rôle équivalent lui est dévolu également au Tour de France car c’est avec des champions de ce tempérament que le cyclisme parvient à repousser ses frontières.

Ce voyage en Norvège m’a surpris par la ferveur populaire, dans une partie du monde où, pourtant, le nombre d’habitants n’est guère élevé. Avoir vu des enfants qui avaient peint « Hushovd », « Kristoff » ou « Kittel » sur leur front m’a ému. Tous les éléments, dont les audiences TV, supérieures en Norvège à la moyenne de celles du Tour de France, sont réunis pour que l’Arctic Race of Norway s’installe durablement dans le paysage cycliste international. En deux ans seulement, la course s’est fait un nom, si bien que cet été, un nombre record d’équipes du Tour de France, douze, soit plus de la moitié des engagées au départ d’Utrecht, enchaîneront avec ce rendez-vous de la mi-août désormais très attendu par la communauté cycliste et tous les fans.

Christian Prudhomme
Directeur du Tour de France

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